TF1 s’est penchée comme elle l’avait fait pour la Grande Motte, Lunel ou Nîmes, pour citer les villes qui nous sont les plus proches, sur les questions de sécurité dans notre ville pendant la saison estivale.
C’est un sentiment de colère qui m’a animé au visionnage de cette diffusion tant le prisme est négatif à côté de tant de choses positives que l’on pourrait montrer de notre belle station. Mais c’est l’objet de l’émission et il faut accepter en conscience de voir ce qui ne va pas.
Il est inacceptable que des événements survenus à Aimargues aient été décrits comme ayant eu lieu en périphérie du Grau du Roi. Cet amalgame manque de professionnalisme.
Et puis qu’avons nous appris ? Que dans une station de bord de mer où la population est multipliée par dix avec des pics de fréquentation à 100 000 habitants, il y a une augmentation des faits répréhensibles : cambriolages, trouble à l’ordre public, état d’ivresse (malheureusement touchant des mineures)… Que le train véhicule des jeunes responsables d’incivilités.
Qu’il y a aussi une forte augmentation des secours à la personne.
Que le comportement humain est parfois inquiétant.
Pour ma part médecin des sapeurs pompiers pendant 16 ans et confronté de nombreuses fois à ces situations de secours et de réquisition à la gendarmerie pour les gardes à vue, l’émission n’a fait que confirmer ce que je connais déjà depuis des années et ce pour lequel il est important au delà du constat d’apporter des solutions. C’est mon engagement en tant qu’élu.
Je rends hommage aux gendarmes dont on mesure la difficulté de la tâche. Je rends hommage aux sapeurs pompiers de Terre de Camargue et à leurs collègues de la SNSM. L’émission aura eu l’avantage de montrer leurs moyens importants et leur présence sur le terrain à toutes heures du jour et de la nuit.
La police municipale n’apparaît pas. Il faut souligner et regretter le manque de moyen accordé à la police municipale du Grau du Roi qui ne compte que 14 agents et qui est dans l’incapacité d’effectuer des rondes de nuit. Chez nos voisins de la Grande Motte 60 agents sont mobilisés 24 heures sur 24 heures.
Bien des considérations plus générales sur le fonctionnement de notre société apparaissent dans ce reportage avec notamment le sentiment d’impunité qui anime certains délinquants. A noter aussi que le sujet du trafic et de la consommation des stupéfiants n’est pas abordé.
Cette émission qui ne cherche que le caractère sensationnel est une compilation d’images qui n’apporte aucune réflexion sur le fond. Cette situation décrite au Grau du Roi n’est pas spécifique à notre station. Toutes les villes de bord de mer qui connaissent une forte affluence touristique sont soumises à ces problèmes de sécurité. Des moyens supplémentaires de police municipale doivent être accordé chez nous afin d’assurer le plus haut niveau de protection des biens et des personnes.
Aves ces formidables atouts notre ville restera ainsi une des principales destinations touristiques de la côte méditerranéenne.
Robert CRAUSTE